La maire écologiste de Strasbourg dans l’est de la France, Jeanne Barseghian, a annoncé jeudi que la ville renonçait à son célèbre marché de Noël face à l’aggravation de la situation sanitaire, en supprimant les 300 chalets habituels mais en maintenant des animations. “J’ai pris la décision de privilégier le scénario sans chalets” a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. Un grand sapin, place Kléber au coeur de la ville sera toutefois érigé et des “animations” ou des “déambulations d’artistes” sont maintenues a-t-elle ajouté.
La ville a dépassé “le seuil d’alerte maximale” concernant le coronavirus a-t-elle fait valoir, ajoutant que “Strasbourg n’est pas dans une bulle” et que “dans le reste de l’Europe, les restrictions sont de plus en plus forte et notamment en Allemagne”, à quelques kilomètres. Début octobre, la capitale alsacienne espérait encore maintenir son marche de
Noël multiséculaire, au prix d’adaptations pour faire face à la crise sanitaire.
En temps normal, l’événement organisé depuis 450 ans et qui n’a été annulé que pendant les périodes de guerres attire quelque deux millions de visiteurs en un mois autour de plus de 300 chalets en bois avec des retombées économiques évaluées à 250 millions d’euros. Avant Strasbourg, Paris, Bordeaux ainsi que les villes allemandes de Cologne ou
Fribourg, avaient déjà annoncé l’annulation de leurs marchés de Noël.